Dans mon précédent article, je racontais comment René mon ancêtre de Savennières était devenu maître des postes.
Le successeur de René comme maître de poste : l'aîné de ses trois fils
La transmission du brevet de maître de poste se fait la plupart du temps de père en fils ou bien de l'époux à la veuve. C'est ainsi que René mon ancêtre, l'a transmis à son fils René-Guy.
Lui, contrairement à son père n'est pas propriétaire mais simple locataire de ses terres, ce qui lui causera, vous le verrez, de très gros soucis alors que René, le père, durant sa vie avait acquis un bon nombre de parcelles de vignes et a assuré à sa famille une vie plutôt confortable.
Lui, contrairement à son père n'est pas propriétaire mais simple locataire de ses terres, ce qui lui causera, vous le verrez, de très gros soucis alors que René, le père, durant sa vie avait acquis un bon nombre de parcelles de vignes et a assuré à sa famille une vie plutôt confortable.
René-Guy, un de mes oncles à la 7e génération, devient donc maître de poste à Saint Georges sur Loire, en 1747, à la mort de son père. Il prend sa succession en tant qu'aîné, tandis que son frère cadet Jean-Baptiste devient aubergiste, et le benjamin, Philippe, mon aïeul à la 7e génération, sera sellier, probablement à la Closerie de la Barre, relais de la poste de son frère dans le village. Jean Juret, son beau-frère, mari de Sébastienne, demeurant à L'Epinay, lui était associé en tant que marchand fermier.
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Tous ces métiers sont nécessaires au fonctionnement de la Poste aux chevaux.
* Beausite est le nom révolutionnaire de Saint Georges sur Loire.
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La faillite du maître de poste
Jusqu'aux années 1760, René-Guy connaît une période prospère, associé à l'époux de sa soeur Sébastienne, Jean Juret marchand-fermier.
Début de ses malheurs, en 1766, ses chevaux sont atteints par une épidémie de morve et il lui faut se séparer de l'un de ses douze chevaux. Mais le plus grave se déroule en 1770, lorsqu'il doit se soumettre à une réquisition du roi : participer au cortège qui accueille Marie-Antoinette à Compiègne, pour lequel il fournit cinq chevaux. Comme tout maître de poste, il se doit de « marcher à toute réquisition, à se soumettre, sans indemnité à tous les déplacements que pourraient exiger des services extraordinaires.». Obligé de confier son relais pendant son absence à des domestiques qui ne peuvent gérer son affaire, et une partie de ses chevaux ayant été réquisitionnée par le roi, tâche pour laquelle il ne reçoit pas du roi les indemnités qui lui sont dues, il arrive alors rapidement à la faillite: en 1772, couvert de dettes, et mis face à ses créanciers, il doit démissionner de sa poste; en 1774, devant son notaire qui estime ses dettes comme « occasionnées par le malheur du temps » (!!!!!!!!) , il n'arrive pas à convaincre ses créanciers. En conflit avec certains de ses enfants, il finit malheureusement sa vie à l'Hôtel-Dieu d'Angers, le 3 octobre 1792, dans la pauvreté.
Sources diverses :
- recherches aux archives du Maine et Loire (2006-2007)
- livre "A hue et à dia" publié aux ed. Cheminements
- revue "Nos Ancêtres" de mars-avril 2007.
- Savennières, le berceau de mes ancêtres
- Mes ancêtres maîtres de poste
- La vie au relais de poste de Saint-Georges/Loire
- Philippe, le frère du maître de poste
- Le Sieur Fortier : de l'Anjou à Saint Domingue
- Magdelaine, mon ancêtre de Saint Domingue
- Les descendants de Magdeleine au pays chouan
à suivre
A découvrir en haut les pages sur Saint Domingue et l'Anjou