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Jean Guilleu, mon Sosa 1152

Un peu avant l'âge de 30 ans, Jean, mon Sosa 1152, baptisé le 9 mars 1628, épousa Renée Benoist habitant Brain. Quatre enfants naquirent de ce mariage :

  • Marie en 1657 qui décédera en 1666 ;

  • Joseph en 1660;

  • Jean, en 1664, mon Sosa 576, qui deviendra, à son tour, meunier à Brain;

  • enfin, le dernier enfant, Marie née en 1668.

Depuis 1651, le moulin appartient désormais à Anne Avril, Dame de la Beuvrière. Fils et filles de Jean vivent alors leur enfance comme les enfants des meuniers participant aux activités de leurs parents. On ne sait si Jean, le fils aîné, a appris le métier à la Quenouillère avec son père ou dans un autre moulin car cet apprentissage* se faisait souvent chez un autre meunier, membre de la famille ou ami.

A cette époque, selon Célestin Port, «la paroisse misérable et chargée de pauvres, sans autre culture que de seigle et d’avoine, sans pacages, sans récoltes rémunératrices, malgré force engrais, était de plus saccagée par les bêtes fauves qui prenaient impunément repaire dans la forêt.»

Par ailleurs, des pluies continuelles et des températures anormalement basses au printemps et à l'été 1661, provoquent une flambée du prix des céréales qui est multiplié par quatre. D'autres aléas encore faisaient craindre des pénuries, car depuis plusieurs siècles, à Brain-sur-Longuenée, situé sur le passage du sel entre la Bretagne, province exonérée de la gabelle, et la Mayenne, les gabeleurs et les faux-sauniers qu'ils poursuivent, «passant par la forêt de Longuenée, traversent les ensemensées et font des rotes dans les bleds». Jusqu'en 1663, la famine fait rage et les épidémies se répandent.

Ainsi, quand Jean, Sosa 1152, succéda à son père en tant que meunier à la Quenouillère, sa vie n'était guère différente de celle de ses parents, peut-être plus difficile encore. Sa fille, Marie, décède à l'âge de 11 ans alors que ses deux frères n'étaient encore que de tout jeunes enfants de 2 et 6 ans. En grandissant, ils participeront à leur tour aux menus travaux du moulin, pour aider et apprendre le métier, puis succéder à leur père. Après 1679, date où il est le parrain de sa cousine Marie Augeul, on ne trouve plus la trace à Brain de Joseph, fils de Jean et Renée Benoist.

   

Imaginons mes ancêtres affairés près du moulin chargeant leur livraison de farine.
Jean Guilleu, mon Sosa 576 
  
Jean, mon Sosa 576, son frère, est encore à ce moment présent à Brain-sur-Longuenée. Le 27 novembre 1685, Jean Guilleu, âgé de 21 ans, y épouse Perrine Behier.

Cinq enfants naissent de cette union dont deux décéderont en bas âge.

  • Perrine née en 1687;

  • Jean né en 1688;

  • Joseph, mon Sosa né en 1695;

  • Perrine née en 1690 et décédée en 1696 ;

  • Louis né en 1693 et décédé en 1694.

Depuis sa naissance en 1687, on n'a pas de traces dans les registres de Brain de Perrine, l'aînée; la deuxième des filles née en 1690 n'a vécu que 6 ans, Louis décédé en 1694, à peine deux ans.
En revanche, les deux autres fils de Jean et Perrine, Jean et Joseph ont, eux, atteint l'âge adulte. Pourtant leur vie ne fut pas très longue ni pour l'un, ni pour l'autre.
   
A partir de 1693, le froid et la famine sévissent dans toute la France suivies de nombreuses épidémies. C'est le début d'un important refroidissement du climat qui durera jusqu'en 1715. Des années de grande misère s'annonçaient. Famines et épidémies se succèdent pendant des années.
On compta alors en France entre 1,6 million et 2 millions de morts, avec un nombre très faible de naissances, ce qui entraîna une diminution de 6,8% de la population, un pourcentage qu'on peut rapprocher, selon François Lebrun, historien, des pertes de la Première Guerre mondiale.
Il est probable que ces années terribles eurent des répercussions sur la vie, la santé et l'activité de la famille Guilleu : les enfants décédés, la pénurie de grains entraînent pour les moulins de lourdes conséquences. C'est peut-être ce qui bouleversera leur destinée, puisqu'à l'âge adulte, ils exerceront leur métier dans d'autres lieux que celui de leurs ancêtres!

Joseph, mon Sosa 288

Joseph et Jean, son frère, seront les premiers des meuniers de la famille Guilleu à quitter Brain-sur-Longuenée, le village de leurs ancêtres, en même temps que leur père, pour la paroisse de Neuville toute proche, peut-être pour le moulin de la Beuvrière tout proche de la Quenouillère ou un des deux autres sur la Mayenne.
 
Suite : J comme Joseph Guilleux, mon sosa 288 - Samedi 11 juin
                 
Sources : Site Jean Poussin - Livre Contexte de Thierry Sabot - Archives 49 - Livre "Faim de pain" de l'association "Présence du Haut-Anjou
Tag(s) : #Anjou, #Challenge AZ 2016, #Meunerie, #Moulins, #Guilleux
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