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Pour le 5ème jour du #ChallengeAZ, voici un article sur les deux évacuations sanitaires pour maladie de mon grand-père; je trouve utile de les resituer dans le contexte des combats.
 
Bar-le-Duc 1917
Après les dures batailles du début de l'année 1916, dans les  tranchées d’Haraucourt et de Posen-Champagne au nord de Massiges, la 123è DI pouvait enfin bénéficier d'un repos d'un mois entrecoupé d'exercices, jeux et sports de toutes sortes, profitant des beaux jours qui revenaient.
Le 16 mai 1916, le 411ème RI et les autres régiments de la 123ème division d'infanterie, appelés en renfort du côté de Verdun, sont transportés en camions; ils sont alors conduits dans le secteur Ouest de la Meuse.
Là, ils découvrirent une zone déjà ravagée depuis des mois de lutte acharnée où ils durent stationner pendant deux semaines. Au bois d'Avocourt, un secteur criblés de trous les obligèrent à se cacher le jour, «accrochés à la terre sous des bombardements intenses», mais leur permettant, cependant, de sortir la nuit «pour respirer un peu». Il fallait consolider, les défenses, reconstruire vite quelques tranchées malheureusement vite comblées. Étonnamment, aucun incident ne se produisit pendant ce séjour. Malgré tout, subissant les attaques de l'ennemi, les jours et les nuits sans dormir, la fatigue se faisait ressentir.
  
C'est là, que Joseph s'est senti envahir par la fièvre. Évacué le 30 mai vers l'ambulance la plus proche.
  
   
Alors que ses compagnons s'apprêtaient à se retirer du Front dès le lendemain pour prendre du repos à Robert-Espagne, Joseph a été transféré pour quelques jours à l'hôpital de Bar-le-Duc pour courbatures fébriles. Finalement, deux jours plus tard, il a retrouvé le régiment en repos pendant trois semaines à Robert-Espagne, où il a repris petit à petit sa place.
  
  
     
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Après un hiver 1916-1917 rude, le pain gelé immangeable et le froid qui affaiblit, des temps de repos sont  nécessaires. Malgré tout, pendant cette pause, le régiment effectuait des travaux, la nuit, sous la direction du génie. Ce travail était sans cesse à recommencer.
Quand le froid disparut, les boyaux séchés offrirent de meilleures perspectives. Au mois de mai, direction les Chambrettes. Mais là, sans répit, l'ennemi essayait de forcer les lignes. Torpilles, bombes à gaz pleuvaient et empoisonnaient l'air et le régiment  était «exposé aux vues et aux coups». 
«C'est le ravin de l'Hermitage qui était de beaucoup le plus visé» et on y  a compté un certain nombre de morts. «Les dégâts sont considérables; la position intenable».
C'est dans ces conditions difficiles que Joseph dut être à nouveau évacué.
  
Le 1er mai 1917 on le transférait, pour cause de fatigue générale et amaigrissement, à l'Hôpital de Chatillon-sur-Seine jusqu'au 22 juin où il poursuivit une convalescence pendant un mois.
  
Carte envoyée de l'hôpital de Châtillon-sur-Seine
 
 Mais cette convalescence n'aura pas suffi; il est alors pris en charge pour un transfert au centre de réforme de Nantes (sa région militaire) qu'il quitta officiellement le 11 août 1917, mais officieusement, avant le 8 août, puisque c'est lui qui déclara la naissance de son quatrième enfant, ma mère.

Il rechutera quelques mois plus tard, avec un mauvais état général le 26 mars 1918 et obtiendra, par la suite, une reconnaissance de sa maladie contractée pendant sa présence au Front.

 
 
Bar-le-Duc 100 ans plus tard

 

Sources : 

- Livret militaire
- Fiche matricule
- Historique du 411 ème RI
 
 
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Tag(s) : #challenge az 2018, #Guerres
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