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(Page à complèter)

Quelques chiffres :
Selon Wikipedia, la traite atlantique, faite par les Européens et les Américains  11 millions de personnes, dont l'essentiel à partir de la fin du 17ème siècle.

En 1997, Hugh Thomas donnait un total de 13 000 000 d'esclaves "ayant quitté l'Afrique" lors de la traite atlantique, dont 11 328 000 arrivés à destination au moyen de 54 200 traversées. Il affecte au Portugal (y compris le Brésil) 30 000 de ces traversées. Dans ses estimations le Danemark, par exemple, est censé avoir déporté 50 000 esclaves avec 250 traversées. Or, selon l'historien danois Per Hernaes, « on peut estimer aujourd'hui à environ 85 000 le nombre total d'esclaves transportés sur des navires danois entre 1660 et 1806. »

En 2001, David Eltis arrivait à un total de 11 062 000 déportés pour 9 599 000 esclaves débarqués aux Amériques, entre 1519 et 1867.

Les esclaves marrons
La fuite des esclaves révoltés fut un puissant mode de résistance qu'ils adoptèrent dans toutes les Antilles, en Guyane et aussi dans les îles de l'océan Indien ainsi que dans toutes les colonies esclavagistes européennes.

Le mot "marron"  est né de l'espagnol cimarrón et signifie "s’échapper, fuir" mais en français, le mot servit d'abord à désigner les  Blancs engagés qui fuyaient leurs mauvaises conditions de travail. Il a fini par désigner également les «esclaves noirs fugitifs».

Ce fut à La Réunion qu'aurait débuté les premières révoltes dès l’arrivée des tout premiers Noirs "On raconte qu’en novembre 1663 le capitaine Louis Payen débarqua à l’île avec un Français, sept Malgaches et trois femmes noires. Or, les Malgaches et les femmes noires s'enfuirent aussitôt dans les montagnes"

"En général, les marrons s’enfuyaient dans les montagnes et les hautes forêts du centre de l’île où ils réussissaient à vivre parfois durant des années, sans être inquiétés."

Gravure John Gabriel Stedman

Comme dans d'autres colonies, les autorités françaises de La Réunion essayèrent de punir sévèrement les Noirs "marrons", sans réussir à empêcher que ne se répandent le "marronnage" (la fuite des esclaves) qui était pourtant violemment réprimé par exemple en choisissant pour l'exemple de les fouetter à mort  ou aussi de leur couper une jambe pour le empêcher de recommencer! À partir de 1725, certains Blancs devinrent des «chasseurs de marrons»; parfaitement entraînés et armés, ils partaient à leur recherche explorant l'île de long en large. Les Noirs "marrons" furent sévèrement réprimés partout (chez les Hollandais, les Français, les Anglais, et autres européens). En effet, on vit souvent des Noirs pendus, écartelés ou brûlés vifs.
Le "marronnage" qui s’est étendu dans toutes les colonies européennes, a souvent favorisé les mouvements insurrectionnels. Seuls deux de ces mouvements réussirent et conduisirent à la reconnaissance de sociétés "marronnes" autonomes:
Haïti (alors Saint-Domingue) et les communautés bushinengées du Surinam.
Haïti est resté le cas le plus célèbre en devenant, en 1804, le premier État noir indépendant d’Amérique. En outre, l’histoire d’Haïti montre bien que le marronnage a été toujours très présent dans ce pays.

 

Tag(s) : #Esclavage
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