Une trouvaille inattendue dans les registres de la commune de Joué-Etiau m'a décidé à parler de ce sujet ici. Ces collatéraux ne sont pas angevins, mais ils y ont vécu et l'ont quitté vers une autre destination encore. Puisqu'ils y ont vécu, je vais présenter aujourd'hui du village de Joué-Étiau.
Je cherche l'acte en question et celui-ci m'apprend la naissance le 2 février 1882 d'un Jean-Louis Haspot. Et le même registre me donne celui de son frère l'année suivante, le 13 juin 1883, Raoul Haspot, dont je connais effectiment les parents.
Jean Louis Haspot et Félicité Rousseau originaires le premier de Sévérac (44) et l'autre de Guenrouet (44).
Ces enfants sont les neveux de Marie Louise Haspot, mon arrière-grand-mère -lignée agnatique- et par là-même qui deviendront cousins de ma grand-mère, Mathilde, 7 ans plus tard.
Le village de Joué fut rattaché au district de Vihiers sous la révolution puis en l'an III forma avec Étiau une nouvelle commune rattachée au canton de Chanzeaux, puis en l'an VIII du canton de Thouarcé. Située entre Chemillé et Thouarcé elle a récemment fusionnée avec la commune de Gonnord pour former la commune nouvelle de Valanjou! On a bien du mal à se repérer sur les cartes avec tous ces changements.
Son histoire, comme beaucoup de villages des environs a été fortement marqué par la révolution. Ses prêtres ont pour la plupart été menacés, pourchassés, exilés ou noyés1 En avril 1794, les habitants furent massacrés par les colonnes infernales.2
A Joué-Étiau, Jean-Louis travaille au Château du Plessis. On peut supposer qu'il y ait été recommandé par le châtelain de Sévérac à moins qu'entre les presque dix ans qui le sépare de son mariage et son arrivée à Joué-Étiau il ait travaillé ailleurs. Les recensements n'ont pas été gardés en Maine-et-Loire, on ne peut hélas pas rechercher la trace de leur famille.
Par contre, on apprend grâce à la mention en marge de l'acte de naissance du fils Jean-Louis qu'il décédera le 23 novembre 1964 à Bernay dans l'Eure et j'ai pu trouver trace dans les registres matricules des deux fils de Jean-Louis et Félicité, Jean-Louis et Raoul. L'aîné a été exempté de service militaire et le second de la classe 1903 a été enrôlé dans la première guerre mondiale; il s'y est battu avec acharnement et a finalement été tué le 22 février 1916 au bois de Tilly à Étain dans la Meuse.
On apprend aussi que ses parents étaient déjà décédés avant 1903.